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Attdinot.
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raifon defdites demandes ailleurs qu'en fon confeil, à peine de nullité, caffa-tion de procédure ct de tous dépens, dommages et intérêts. Le 18 juin 178s.
Signé : Hue de Miromesnil.
(Re-, du Conseil d'Étal, E, -614.)
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X
L'an 1787, le famedi 15 decembre, dix heures du matin, en notre hôtel ct par-devant nous Mathieu Vanglenne, etc., cft comparu fleur Nicolas-Médard Audinot, ancien penfionnaire du Roi, muficien dc feu S. A. S. Monfeigneur le prince de Conti, et entrepreneur du fpcctacle dc l'Ambigu-Comique, demeurant à Paris, rue des FolTés-du-Temple, paroiffe Saint-Laurent. Lequel, cn ajoutant à la plainte qu'il nous a rendue, le 28 novembre 1783, nous a dit que des motifs qu'il fe réferve d'expliquer en tems et lieu l'ont déterminé à fufpendre les pourfuites qu'il fe propofoit de faire fur cette plainte; il fe flattait que la dame Audinot, fon époufe, perfuadée de fés torts envers fon mari chercheroit à les réparer par une conduite plus régulière, mais les con-feils dangereux dc l'homme qui s'eft emparé de fon cfprit l'ont éloignée plus que jamais des moyens qu'elle auroit dû prendre pour faire oublier à fon mari les chagrins qu'elle lui avoit caufés, et le comparant fe voit enfin forcé dc recourir à !a juftice pour faire ceffer des liaifons qu'il croit jufqu'à préfent plus indiferètes que criminelles. La dame Audinot, au lieu de fe retirer dans un couvent cloîtré comme le fieur Audinot y avoit confenti, a loué un appar-tcmerit dans une communauté religieufe fous le nom de la Mère de Dieu, rue
du Vieux-Colombier. Il cft notoire que lelieur Abraham D..... n'a
pas ceffé de la voir tous Ies jours ct à toutes heures depuis le moment où clle s'y cft établie ; elle n'en fort que pour aller chez le fieur Abraham, à Paris, ou dans les différentes campagnes qu'elle a louées fucceffivement. En l'année 1784, ils ont occupé à Beaumont un petit appartement chez la dame Jouglas, mère de Ia dame Audinot ; Ie fieur Abraham s'y cft fait paffer pour un frère du comparant. Ce ftratagème ayant été découvert, ils ont loué une autre petite maifon aux environs de Saint-Maur et fréquentoient une autre maifou dc campagne qu'une actrice de l'Opéra tenoit à loyer à Charenton. Le fieur Abraham a enfuite acheté une maifon à Chambourcy, où il demeure depuis près de deux ans ct où la dame Audinot va paffer une partie de l'été, fous le nom de la dame Dauffy. Elle a eu l'imprudence d'y faire venir le fils du comparant avec une gouvernante et de l'y retenir pendant environ douze jours. Ce fait s'eft réitéré aux fêtes de la Pentecôte de cette année ; elle a été avec le fieur Abraham à une penfion de Picpus prendre cet enfant ct le conduire à Chambourcy où elle l'a gardé pendant huit jours, connue feulement fous le nom dc la dame Dauffy ; c'eft fa cuifiniôre qui a fait la cuifine à la campagne dudit fieur Abraham. Leurs domeftiques font communs
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